4 MARS 2010, meeting du 1er tour des élections régionales à Nice

Chers amis, chers camarades,

Je veux d’abord dire que je suis fier de représenter le Mouvement Républicain et Citoyen sur la liste de Michel Vauzelle dans notre département.

Je suis heureux de participer à cette bataille.

En premier lieu parce que l’élection régionale, en Provence Alpes Côte d’Azur, sans doute plus qu’ailleurs, est une élection structurante de la vie politique.

Cette élection, particulièrement dans notre département, est, dans une certaine mesure, la seule qui permette de desserrer l’étau dans lequel  la droite oppresse la respiration de la vie politique.

Je ne vous surprendrai pas en vous disant que je suis heureux, surtout, de l’orientation que Michel Vauzelle a souhaité donner à notre campagne.

Cette orientation, c’est tout simplement de défendre notre modèle républicain.

Vous le savez, la République, au MRC, elle est au cœur de notre identité politique.

Mais ce terme de République, certains ont pu le considérer comme galvaudé, tellement il est employé, souvent à tort et à travers, récupéré, y compris par ceux qui pratiquent l’inverse d’une politique républicaine.

Combien de fois entend-on se revendiquer comme républicains ces leaders de l’UMP qui, par ailleurs, organisent ou cautionnent : les cadeaux fiscaux aux plus privilégiés, le démantèlement des services publics, les entorses graves à la laïcité, le favoritisme des bonnes places, le clientélisme local.

Que de fois les entendons-nous, les Nicolas Sarkozy, les Eric Besson, les Xavier Bertrand, les Christian Estrosi, les Eric Ciotti, se présenter la main sur le cœur comme des républicains !

Mais la République, c’est tout saut une idée passe-partout, tout sauf une idée creuse.

La République c’est une exigence et c’est, avant tout, la défense de l’intérêt général, contre les clans, contre les copinages, contre la dure loi de l’argent.

La République, c’est l’exigence d’égalité, alors que les inégalités sont partout.

Parlons de santé, un domaine qui me tient particulièrement à cœur.

Six ans séparent l’espérance de vie d’un ouvrier de celle d’un cadre supérieur, encore aujourd’hui, dans notre pays.

11% de nos concitoyens renoncent à se faire soigner, pour raisons financières.

La République, c’est, au quotidien, s’attaquer à ces inégalités.

C’est pour cela que la République s’est dotée de bras armés pour mettre en application ses valeurs.

Ces bras armés, ces sont les services publics qui, dans certains domaines fondamentaux,  soustraient les citoyens à la logique marchande pour promouvoir l’égalité.

C’est cela que Nicolas Sarkozy et son gouvernement démantèlent pan par pan.

Lorsque j’ai rencontré pour la première fois Michel Vauzelle, il m’a dit : « je suis comme vous, comme Jean-Pierre Chevènement, très sensible à l’idée républicaine, mais ma préoccupation, c’est de rendre cette idée concrète dans l’esprit des citoyens ».

Eh bien, c’est cela notre mission. Rendre concrète pour les citoyens, à quelques jours du premier tour de ces élections régionales, l’idée républicaine.

L’idée républicaine pour des élections régionales me direz-vous ?

Pourtant, on a souvent opposé la République et les régions : souvenez-vous, cette vieille querelle entre Jacobins et Girondins.

Et nous, militants du Mouvement Républicain et Citoyen, nous sentons les héritiers d’une certaine tradition jacobine.

Eh bien, ce qui peut apparaître paradoxal, c’est que, aujourd’hui, sous Sarkozy, ce sont les régions  qui,  à de nombreux égards, sauvent l’honneur de la République, en faisant le meilleur pour amortir les effets du torpillage que Sarkozy pratique contre notre modèle républicain.

Et c’est cela que réussit à incarner Michel Vauzelle : une vision républicaine de la Région.

C’est pour cela que nos concitoyens l’estiment, dans une région dont on nous dit qu’elle serait naturellement de droite.

C’est que la République parle à nos concitoyens.

Et la région sait montrer ce qu’elle peut faire au quotidien pour mettre en pratique les principes républicains.

Prenons l’exemple des transports publics : en réouvrant des lignes ferroviaires, en multipliant le nombre de trains qui circulent, la région a mené une vraie politique d’aménagement du territoire et de réduction des inégalités géographiques en faveur des zones isolées ou engorgées.

Regardons du côté des lycées, ces temples républicains dont la vocation est, avant tout de former des citoyens émancipés et pas de futurs salariés jetables.

La région ne se contente pas de construire des lycées, elle en fait les vitrines des valeurs qu’elle entend porter.

Il y a quelques jours, nous étions à Drap, à deux pas de ma commune de La Trinité, où un nouveau lycée, tant attendu, va voir le jour grâce à la détermination de Michel Vauzelle et de Patrick Allemand, dans une vallée, celle du Paillon, traditionnellement méprisée par le pouvoir local.

Voila la politique républicaine de la région.

Alors cela, c’est ce qui a été fait par l’équipe conduite par Michel Vauzelle et Patrick Allemand.

Mais il reste encore à faire.

Et pour cela, nous devons gagner !

Et il faut que nous soyons vigilants car on nous donne gagnants.

Peu habituel, chez nous, que ce rôle de favoris.

Il ne faut pas, dans ces derniers jours de campagne, que nous nous laissions bercer par cette musique.

Nous devons être combattifs, et d’abord montrer que les Alpes maritimes n’entendent pas être le laboratoire de Sarkozy et de ses affidés.

Certains considèrent que, dans les Alpes-Maritimes, la République ne va pas de soi, sans doute à cause du poids de l’Histoire, de notre rattachement tardif à la nation, de notre enclavement géographique aussi.

Pourtant, c’est ici qu’est né le grand Garibaldi, c’est ici qu’est né Auguste Blanqui, l’Enfermé, dont le père, Jean-Dominique, né à La Trinité, l’un des trois premiers députés des Alpes Maritimes, monta à Paris pour demander le rattachement du comté à la République issue de la Révolution.

Mais, surtout, les inégalités, sur notre territoire, sont plus criantes qu’ailleurs.

Ici, plus qu’ailleurs, nous avons besoin du projet républicain de Michel Vauzelle.

Ici, il ne faut qu’un quart d’heure pour se rendre de la cité des Liserons à Nice, où même les services de secours ne veulent plus aller, jusqu’aux villas les plus chères du monde situées à Villefranche ou à Saint-Jean-Cap Ferrat.

Nous vivons dans l’un des départements où il est le plus difficile de  trouver un médecin spécialiste, dans certaines spécialités, qui ne pratique pas de dépassements d’honoraires.

Et donc, ici, plus qu’ailleurs, nous avons besoin de la République, et nous avons besoin de la gauche.

Alors, chers amis, chers camarades, le peuple des Alpes-Maritimes doit montrer qu’il n’est pas soumis à un clan.

Aidons-le à faire cette démonstration.

Soyons le camp des insoumis !

Chers amis, chers camarades, faisons gagner Michel Vauzelle dès le 14 mars !