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APRÈS VAUZELLE, ÊTRE A LA HAUTEUR

Michel Vauzelle a annoncé qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections régionales.

Pour ma part, j’en prends acte avec regret, respect de sa décision, mais aussi une certaine émotion.
Depuis 1998, le Président Vauzelle a su porter une voix très spécifique : celle de la défense inlassable de l’intérêt de la Région dans ses six départements, toujours corrélée pourtant à un attachement indéfectible aux principes d’unité et d’indivisibilité de la République. Une politique régionale appréhendée comme l’application des valeurs républicaines au plus près du territoire : une vision régionale sans régionalisme, en somme.
Il a su définir une vision nationale et internationale qui donne de l’épaisseur à l’action locale.
Je n’oublie pas ses prises de positions courageuses, notamment celle qu’il choisit lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, et je salue son infatigable engagement pour promouvoir une politique extérieure de la France davantage tournée vers la Méditerranée, cette mare nostrum soumise aujourd’hui à tant de conflits mais berceau de tant de grandes idées, qui borde le rivage de notre région et lui confère un atout exceptionnel.
Élu aux côtés de Michel Vauzelle en 2010, je suis fier de l’accompagner dans ce dernier mandat et de pouvoir agir efficacement sur les dossiers qu’il m’a confiés, notamment la création des Maisons Régionales de Santé, mais aussi le pilotage de l’Agence Régionale d’Équipement et d’Aménagement, outil opérationnel de la Région pour la réalisation de certains de ses plus grands projets.
Les prochaines élections régionales se dérouleront forcément dans un contexte difficile: crise économique et sociale qui impacte fortement notre Région; crise morale aussi, même s’il faut croire que le sursaut républicain intervenu ces derniers jours après les coups assénés par la barbarie peut être refondateur pour la nation.
Ce sursaut est une nécessité absolue pour la France.
Quant à notre région, où les passions sont plus qu’ailleurs exacerbées, elle doit être exemplaire et promouvoir la dynamique d’unité nationale amorcée le 11 janvier 2015 dans tout le pays.
Président régional du Mouvement républicain et citoyen, je serai attentif, dans les prochains jours, aux propositions que feront les autres composantes de la majorité pour organiser la participation commune des forces de progrès aux prochaines élections régionales.
Il convient de donner toutes ses chances à un rassemblement le plus large possible, dès le premier tour, des républicains de progrès: nos concitoyens attendent de leurs responsables politiques qu’ils soient à la hauteur du message d’unité que les citoyens viennent d’adresser.
Ce rassemblement devrait s’opérer sur les bases des valeurs, projets  et réalisations portés depuis trois mandats par un exécutif régional uni autour de Michel Vauzelle.
Ce rassemblement, impératif pour défendre les valeurs républicaines en Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’enlève rien à la nécessité pour les forces de gauche de débattre de la nécessaire réorientation de certaines politiques nationales et européennes.
Mais nous ne sommes pas dans une région comme une autre: un Front national particulièrement agressif, une UMP qui dans certains territoires de la région entretient des ambiguïtés dangereuses, appellent les forces de progrès à un esprit de responsabilité et de combat.
Alors que tous annoncent pour les prochaines élections le triomphe de la droite et de l’extrême-droite, les forces de progrès ne doivent pas se résigner: le formidable élan républicain que nous venons de vivre, enraciné dans la défense des valeurs héritées des Lumières, de la Révolution et des plus belles pages de notre Histoire, doit redonner confiance à la gauche.