MIP_TV2011

MIP TV : DU TRANSMEDIA SUR LA CROISETTE

Les média en ont moins parlé que de la présence d’Arnold Schwartzenegger ou de celle de Jean-Claude Van Damme; pourtant j’étais aussi ce matin à Cannes au MIP-TV, pour représenter la Région et son Président, dans le cadre prestigieux du palais des Festivals.

Avec près de 12 000 participants, 4 000 acheteurs attendus, le MIP TV est l’événement international en matière de coproduction, d’achat, de vente, de financement et de distribution de contenus de divertissement. Il permet aux décideurs des industries de la télévision, du film, des productions numériques et audiovisuelles de se tenir au courant des nouvelles tendances et de négocier les droits sur les productions à l’échelle mondiale. Tous les univers s’y côtoient, des chaînes pour enfants aux média érotiques, en passant par des maisons aussi sérieuses que l’Institut National de l’Audiovisuel.

C’est sur le stand de la Région que j’ai dit quelques mots pour remercier, devant les nombreux professionnels présents, les organisateurs, et plus particulièrement l’association Pôle Régional de l’Image, du Multimédia et de l’Internet (PRIMI pour les intimes) et son Président Paul Saadoun.

Le PRIMI, co-présidé par Mme Magali Guyon, est le fruit du rapprochement de Pôle Sud Image et de Medmultimed, réseaux d’entreprises forts à eux deux de près de 160 membres. Il bénéficie du label PRIDES de la Région.

C’est bien sûr en lien avec sa compétence relative au développement économique que la Région s’intéresse à ce secteur.

La politique de la Région en matière de développement économique est particulièrement axée sur le soutien à l’innovation, à la recherche, à la compétitivité des entreprises d’une part, et, d’autre part sur la nécessité de placer l’économie au service de l’humain.

Ces deux idées ont inspiré la mise en place du label PRIDES, les Pôles Régionaux d’Innovation et de Développement Economique Solidaire.

Les PRIDES sont des réseaux d’envergure régionale qui regroupent des entreprises (notamment des TPE et PME), des laboratoires de recherche, des associations à vocation économique travaillant autour d’une même chaîne de valeur, filière ou marché. Ils sont basés sur une stratégie partagée et développent des projets collaboratifs et des services innovants pour leurs membres.

Les PRIDES recouvrent quasiment tous les secteurs de l’économie, dans des domaines aussi divers que les matériaux ou l’aéronautique, en passant par le patrimoine, la culture ou les services à la personne.

Les 29 PRIDES qui ont été labélisés comptent 4 200 membres, représentant 170 000 emplois en région, la moitié des membres des PRIDES étant des entreprises de moins de 11 salariés.

Si l’innovation est au coeur de la politique régionale, le secteur qui se réunit à Cannes jusqu’au 7 avril est particulièrement sujet à l’innovation permanente.

En moins d’une génération, nous avons assisté au décloisonnement quasi-total des supports de l’information et du divertissement, ce qui a conduit le PRIMI à s’intéresser plus particulièrement à la notion de transmedia. Ce terme, un peu barbare, se comprend intuitivement autour de la convergence des cinq écrans qui ont envahi notre quotidien : la télévision, le cinéma, les ordinateurs, les consoles de jeux et les « smartphones ». Avec cette convergence des contenus sur tous les supports, on dépasse largement le cadre de la Télévision qui était à l’origine du MIP TV.

De nouvelles perspectives s’inventent en permanence : le PRIDES Image, Multimédia et Internet doit les analyser, et aider les entreprises à s’y adapter.

Notre Région a des atouts indéniables pour se positionner :

la rénommée de son terrritoire, immortalisé par les caméras du monde entier, et que la tenue du plus important salon du secteur confirme chaque année;

sa position charnière entre l’Europe et la Méditerranée : le rôle non négligeable joué par les nouveaux supports d’information dans l’émancipation des pays de la rive sud de la Méditerranée donne au transmédia un souffle historique et progressiste;

le dynamisme régional de secteurs comme celui de la production audiovisuelle et même des jeux vidéo d’animation : cette fameuse « french touch » existe à travers des créateurs issus de notre territoire ou qui choisissent de s’y implanter.

Après le cocktail et un rapide tour des stands, j’abandonnais la Croisette et la foule des professionnels en lunettes de soleil-smartphone-collier d’accréditation : il fallait que je sois à mon bureau de la Région pour recevoir des associations de malades. Autre ambiance.